. Plus jeune, il joue tous les soirs devant chez lui pieds nus avec des châtaignes ou des billes pour parfaire sa technique. A 15 ans, il décide d’aller affronter avec ses amis, le club très fermé du Sporting Lourenço et c’est là qu’il fait face au racisme.
« Je n’aimais pas le Marques, car c’était le club de l’élite et des policiers, le plus souvent des racistes. »
. Convoqué dans son bureau au moins 8 fois, Eusebio n’a jamais parlé d’un départ à celui qu’il appelait le Parrain, car il représentait la réussite des colonies.
Avec l’équipe du Benfica, Eusebio remporte 11 championnats du Portugal, 2 Coupes des clubs champions et 5 Coupes du Portugal. Il devient petit à petit le leader de l’équipe et marquera 473 buts en 440 matchs officiels. En 1965, il remporte le Ballon d’Or, le premier pour un joueur né sur le continent africain, ce qui participera à parler des conditions des pays colonisés par le Portugal.
En 1975, la dictature éclate. Le Mozambique devient indépendant et toutes ses possessions sont confisquées par le nouveau gouvernement. Trop portugais pour certains, pas assez pour d’autres, Eusebio décède à l’âge de 75 ans en 2014 et sera surnommé « o Rei » - "le Roi" - par ses anciens colonisateurs, une réussite qu’il n’aurait jamais imaginé.