- Mondial - Groupe C
- Julien Boissel
Le favori : Argentine
Comme tous les quatre ans, l’Argentine fait partie des favoris à la victoire finale. Finalistes malheureux en 2014, défaits lors d’un match d’anthologie contre la France en Russie, les coéquipiers de Lionel Messi n’ont toujours pas gravi l’ultime marche. Comme à chaque fois, la sélection comptera sur une attaque de feu (Lionel Messi, Lautaro Martinez, Paulo Dybala, Angel Di Maria...) pour atteindre les sommets. Les éliminatoires ont servi de répétitions durant lesquelles l’Albiceleste a terminé invaincue derrière le Brésil avec 39 points sur 51 possibles et 27 buts inscrits pour 8 encaissés. Les choses sérieuses commencent enfin pour l’Argentine et le moindre faux pas pourrait coûter cher dans cette poule où le Mexique et la Pologne sont en embuscade.
Le joueur à suivre : Lionel Messi
Qui d’autre que Lionel Messi ? Le numéro 10 argentin l’a supposé en octobre dernier : le mondial qatari pourrait bien être son dernier. À 35 ans, Messi compte déjà quatre participations et rejoindra le club des cinq mondiaux disputés occupé par Lothar Matthäus, Antonio Carbajal, Gianluigi Buffon et Rafael Marquez. En revanche, le meneur de jeu parisien battra le record des 25 matchs joués par ce même Matthäus en cas de qualification en finale. Vu son niveau jeu actuel, il peut réaliser cet exploit. De nouveau en jambes comme le montrent ses 11 buts et 14 passes décisives en 18 rencontres, le coéquipier de Neymar arrive dans les meilleurs dispositions au Qatar pour s’offrir le titre suprême après avoir déjà remporté celui du meilleur joueur de la compétition en 2014.
Les outsiders : Pologne et Mexique
La Pologne a souvent déçu en Coupe du monde. Sur les huit dernières éditions, jamais elle n’a réussi à passer les poules. Pire encore, elle a terminé dernière de son groupe en Russie malgré des joueurs chevronnés et des adversaires (Colombie, Japon, Sénégal) loin d’être intouchables. Cette année encore, l'effectif regorge de talents. Entre le capitaine Robert Lewandowski, l’invincible Piotr Zelinski et les expérimentés comme Grzegorz Krychowiak ou Kamil Glik, les « Aigles blancs » possèdent la qualité nécessaire pour se qualifier en huitièmes de finale.
Quant au Mexique, il revient sur la plus grande scène internationale après une séduisante campagne russe en 2018. Deuxième des éliminatoires de la zone CONCACAF à égalité de points avec le Canada, la sélection d’El Tri fait preuve d’une étonnante régularité en Coupe du monde avec sept huitièmes de finale en autant d’éditions. Victorieux à la surprise générale contre les Allemands en 2018, les coéquipiers d’Hector Herrera ne complexeront certainement pas face à l’Argentine du grand Messi. Sur un match, le groupe possède l’expérience et la qualité pour battre tout le monde. Néanmoins, gare au retard à l’allumage puisqu’en cas de revers contre la Pologne lors du premier match, les protégés de Gerardo Martino joueront leur survie contre l’Albiceleste.
Les joueurs à suivre : Robert Lewandowski et Guillermo Ochoa
Bilan de Robert Lewandowski en Coupe du monde avant celle-ci ? Une seule participation et zéro but inscrit. Des chiffres à peine croyables quand on le voit claquer but sur but tous les week-ends depuis maintenant 15 ans. Encore cette année, le goleador Polonais s’est acclimaté de manière expresse à la Liga et porte déjà son total de buts à 18 en 19 rencontres. Toujours aussi complet malgré ses 34 printemps, le meilleur buteur (76) et joueur le plus capé (134) de l’histoire de la sélection polonaise mérite d’ouvrir son compteur en Coupe du monde et de connaitre un dernier frisson en équipe nationale.
Quel est le point commun entre Gianluigi Buffon et Guillermo Ochoa ? Ils ont tous les deux disputé cinq mondiaux. Appelé par Tata Martino, l’ancien rempart d’Ajaccio connaîtra sa cinquième campagne à 37 ans. Depuis trois ans, il garde les cages de son club de toujours, le club América. En vingt ans de carrière, Ochoa aura connu des moments de gloire. Par exemple lors du mondial brésilien face au pays hôte où il aura écœuré l’attaque brésilienne afin de récupérer le point du match nul. À la sortie de ce dernier, l’intéressé n'avait pas hésité à qualifier ce match comme « celui de sa vie ». Cette année, ce ne sera pas Neymar mais Messi qui se dressera devant lui. Un cadre idéal pour sortir une nouvelle prestation de légende.
La grosse côte : Arabie Saoudite
L’Arabie Saoudite s’avance comme le petit poucet de la poule. Normal quand on pose à côté de l’Argentine, la Pologne ou le Mexique. Pourtant, la sélection d’Hervé Renard n’a pas à rougir de son parcours pré-mondial. Les « Faucons » ont terminé en tête de leur groupe devant des nations comme le Japon et l’Australie. Ce succès se repose avant tout sur une défense imperméable (6 buts pris en 7 matchs). Au Qatar, cette même défense va être testée d’entrer par ce qu’il se fait de mieux ou presque avec l’Argentine. En cas de prestation positive face à l’armada sud-américaine, l’issue de ce groupe prendrait alors une tournure inattendue.
L’acteur à suivre : Hervé Renard
Hervé Renard s’est encore lancé un drôle de défi. Adoubé en Afrique avec ses deux Coupes d’Afrique des Nations (CAN) remportées avec la Zambie et la Côte d’Ivoire, tancé du côté de Lille après une brève expérience de 6 mois, le natif d’Aix-les-Bains est parti à la conquête de l’Est. Depuis 2019, le quinquagénaire a en effet pris les rênes de l’Arabie Saoudite. Jusqu’ici, les résultats sont positifs avec une première place aux qualifications du mondial et une finale en Coupe du Golfe des nations. L’équipe travaille bien mais sortir de cette poule relèverait d’un miracle que peut-être seul Hervé Renard est capable de faire.
Pronostic du classement :
1e Argentine
2e Pologne
3e Mexique
4e Arabie Saoudite