- Mondial - Groupe G
- Julien Boissel
Le favori : Brésil
C’est peut-être LE favori de cette compétition. Imbattable depuis plus d’un an, la faute à un effectif hyper talentueux et à un jeu bien huilé, le Brésil arrive dans cette Coupe du Monde sûr de ses forces. La profondeur et la variété de cet effectif permettent à Tite d’avoir réponse à tout. Voyez plutôt les statistiques depuis leur dernière défaite. 38 buts marqués et cinq encaissés en 15 rencontres disputées. Alors ok Mbappé dit que le football est moins avancé en Amérique du Sud qu’en Europe mais les chiffres parlent d’eux-mêmes. C’est pourquoi un résultat moindre qu’un dernier carré serait vu comme une déception du côté de l’Amazonie.
Le joueur à suivre : Neymar
Difficile de choisir quelqu’un d’autre tant Neymar rayonne cette saison. En 14 sorties de championnat, le numéro 10 brésilien a marqué 11 fois et offert 9 passes décisives. Pour son coach Christophe Galtier, c’est peut-être même la meilleure version du joueur sous la tunique parisienne. À l’image de son coéquipier parisien Lionel Messi, Neymar est revenu affuté de la trêve estivale et c’est tout son jeu qu'en bénéficie. Au Qatar, la superstar brésilienne profitera du meilleur supporting cast de sa carrière en sélection. De quoi lui offrir les meilleures chances de remporter ce titre national se refusant à lui depuis 10 ans maintenant.
Les outsiders : Suisse et Serbie
Comme à chaque compétition internationale, la Suisse jouera parfaitement son rôle de poil à gratter. Et ce n’est pas la France qui dira le contraire. Déjà confrontée au Brésil il y a quatre ans, la Nati avait été la seule nation du groupe à leur arracher un point. Encore cette année, l’effectif est bien construit. Entre les joueurs d’expérience (Xhaka, Shaqiri, Sommer), ceux en pleine force de l’âge (Embolo, Zakaria, Akandji) et la nouvelle génération (Okafor), la Suisse aura son mot à dire dans cette poule G très relevée.
Première devant le Portugal dans leurs éliminatoires, la Serbie peut bomber le torse à l’approche de la Coupe du monde. Il faut dire qu’avec un tel effectif, Dragan Stojkovic peut s’amuser et proposer du beau football. Milinkovic-Savic, Jovic, Tadic ou encore Vlahovic, le secteur offensif serbe n’a rien à envier à la majorité des nations présentes. De ce fait, l’incapacité de se qualifier en huitièmes de finale relève presque du mystère. Cette année, ils retrouvent les deux pays (Brésil et Suisse) responsables de leur élimination en Russie. L’occasion parfaite pour prendre sa revanche et écrire l’histoire de la Serbie.
Les joueurs à suivre : Breel Embolo et Sergej Milinkovic-Savic
À 25 ans, Breel Embolo évolue sans doute à son meilleur niveau. En 15 matchs à Monaco, l’attaquant en est déjà à sept buts et deux passes décisives. Une belle récompense pour ce joueur annoncé comme un crack très jeune mais pollué par les blessures. Cette année, son corps le laisse tranquille et ça se voit. Puissant au duel, même s’il dit les éviter le plus possible, et très rapide une fois lancé, le Camerounais d’origine représente un casse-tête pour les défenses adverses. Reste à voir comment le principal intéressé gérera une compétition de cette envergure dans le rôle d’un titulaire indiscutable.
Quant au capitaine de la Lazio Rome, il fait les beaux jours de son club depuis 2015. Cette année, il cumule sept passes décisives et trois buts en 14 matchs. Régulièrement cité dans les rumeurs de transfert notamment du côté du PSG, le numéro 21 n’a toujours pas rejoint de top club européen à bientôt 27 ans. Une incompréhension pour certains, une bénédiction pour la Lazio… Peu importe, le technicien serbe continue de performer en Italie grâce à une grosse qualité technique couplée avec un physique de déménageur. Conscient de son potentiel, Stojkovic en a fait son homme fort. Par conséquent, c’est à lui que revient la mission de mener ses coéquipiers vers des hauteurs encore jamais atteintes.
La grosse côte : Cameroun
Après une absence en Russie, le Cameroun retrouve le plaisir de disputer une Coupe du monde grâce à sa victoire en barrage contre l’Algérie. Déjà demi-finaliste lors de la dernière CAN, la sélection de l’indémodable Rigobert Song confirme son renouveau. Pour autant, le pays de Samuel Eto’o ne partira pas avec les faveurs des pronostics. Vincent Aboubakar et Andre-Frank Zambo Anguissa sont des joueurs référencés mais l’effectif manque de talent. De ce fait, le Cameroun devra s’appliquer à bien défendre s’il veut espérer quelque chose dans ce groupe.
Le joueur à suivre : André Frank-Zambo Anguissa
Qui l’eût cru ? Quatre ans après son départ de Marseille, André Frank Zambo Anguissa va disputer son premier mondial. Mieux encore, il va le disputer en tant que meilleur joueur de son équipe. C’est bien simple depuis le coup d’envoi de la saison, le milieu de terrain n’a encore jamais perdu avec Naples. Très athlétique dans le duel et dans la répétition des efforts, l’ancien pensionnaire de Villarreal a ajouté au cours de sa carrière une dimension technique le transformant en un milieu box-to-box très performant. Une belle évolution pour ce joueur pas toujours désiré du côté de la Cannebière.
Pronostic du classement :
1e Brésil
2e Serbie
3e Suisse
4e Cameroun