- Equipe de France
- Justine Soignon
« Bravo à mes joueurs », a déclaré le sélectionneur au micro de TF1 juste après la victoire face au Danemark, ce samedi, après la victoire de son équipe (2-1). Si le football est avant tout un sport collectif, il ne serait pourtant rien sans un seul homme, celui capable de manager une équipe. En France, on a spécimen pas mal dans le genre. D’abord joueur, puis entraîneur et enfin, sélectionneur.
Le natif de Bayonne n’est ni un buteur, ni un surdoué. Il n’a pas non plus le physique d’un athlète (1,74m pour 71kg). Mais c’est ce qu’on appelle un gros bosseur. Travailler toujours plus, peaufiner les détails tel était son credo lorsqu’il était jeune joueur. Et même après. Il faut dire que ça a payé. Joueur français de l’année en 1996, Didier Deschamps a également remporté deux Ligues des champions avec l’Olympique de Marseille (1993) et la Juventus de Turin (1996), deux titres de champion de France avec l’OM (1990 et 1992), trois titres de champion d’Italie avec la Juventus (1995, 1997, 1998), une Coupe du monde (1998) et un championnat d’Europe (2000). Excusez du peu.
De la pelouse au banc
Celui qui s’est d’abord essayé au rugby au Biarritz olympique avant de plonger dans le milieu du foot ne pouvait pas imaginer le quitter une fois sa carrière de joueur terminée. Il s’est alors reconverti en entraîneur coachant de grands clubs tels que Monaco, la Juventus ou Marseille. Le Basque est un véritable meneur d’hommes : « Il a toujours été au courant de tout ce qui se passait dans un groupe, explique Arnaud Ramsay, coauteur du livre Champions du monde 1998, secrets et pouvoir. Il veut connaître les motivations ou les problèmes des uns et des autres et voit tout très vite. »
Mais la suite logique pour l’ancien capitaine des Bleus c’était quand même la sélection. Cette sélection pour laquelle il a tant de fois mouillé le maillot, cette sélection qu’il aime et qu’il respecte plus que tout. Déjà, à l’époque où il était joueur, Deschamps aimait donner de la voix pour replacer ou organiser le jeu. Il assurait alors une forme de relais des messages du coach. Aujourd’hui, c’est lui le coach. Un coach paternel, imprégné de la culture de la gagne et qui accorde peu d’importance aux remarques. Les critiques, il les balaye d’un revers de la main. Et ce, toujours avec une dose d’humour, d’autodérision et d’ironie.
Alors détiendrait-il la clé, Deschamps ? Celle qui permet d’ouvrir les portes du succès. De nouveaux éléments de réponse la semaine prochaine en huitième de finale.