Groupe F : la Belgique au bord du gouffre 

Groupe F : la Belgique au bord du gouffre 
Thibault Courtois et les siens dans la tourmente (IconSport)

La Belgique ne débute pas son mondial de la meilleure des manières. Après une victoire tirée par le cheveux face au Canada (1-0), les belges se sont liquéfiés face au Maroc et se sont inclinés 2-0. Et alors que la Belgique joue sa survie face à la Croatie lors du 3ème match de poule, l’ambiance autour de la sélection n’est pas au beau fixe. Nous allons tenter de trouver les raisons de ce mauvais début de coupe du monde de la Belgique. 

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Une génération vieillissante 

En 2018, la Belgique faisait parti des meilleures équipes du monde. Éliminés par la France en demi-finale lors de ce mondial en Russie, les Diables Rouges avaient impressionné. 5 ans après, l’ossature belge est toujours la même. Les joueurs n’ont pratiquement pas changé, les cadres sont toujours présents. Mais évidemment tous ces joueurs ont pris de l’âge et n’ont plus le même état physique qu’en 2018. Les formes diverges et certains joueurs ne jouent plus au haut niveau.

En bref, la Belgique est une équipe très vieillissante. Entre Vertonghen (35 ans), Alderweireld (33 ans) ou encore le duo Hazard - De Bruyne (31 ans), la Belgique a une moyenne d’âge très élevée. Face au Canada, elle était à 30,5 ans. Roberto Martinez semble toujours compter sur ses anciens malgré une jeunesse qui pousse derrière. Une politique qui ne fonctionne pas face à la vivacité des adversaires et aux efforts physiques que demande la coupe du monde. Le manque de jeunesse semble jouer des tours à la Belgique et Kevin De Bruyne ne s’en est pas caché. Le meneur de jeu de Manchester City s’est exprimé sans aucune langue de bois : « Nous sommes trop vieux. Je pense que notre chance était en 2018. Nous avons une bonne équipe mais elle vieillit. » Une déclaration qui a fait parler en Belgique mais l’ancien joueur de Wolfsburg a-t-il tort ? Lorsque nous voyons les performances de cette équipe belge, il est difficile de penser le contraire. 

Des cadres pas haut niveau 

Si la Belgique a du mal, ce n’est pas simplement un problème d’âge. C’est également une question de niveau. Certains cadres comme Eden Hazard ne sont plus performants. En 2018, il faisait parti de l’élite. C’était l’un des meilleurs joueurs du monde et son mondial avait émerveillé la planète foot. Aujourd’hui, il est l’ombre du joueur qu’il était. L’attaquant du Real Madrid a totalement disparu des radars en club. Mis au placard par Ancelotti et pas épargné par les blessures, l’ancien prodige du LOSC est tombé aux oubliettes. Il arrive au Qatar dans une mauvaise forme physique et avec un rythme inexistant. Forcément ce manque de temps de jeu en club joue sur ses performances au mondial. Il est loin du joueur dévastateur en 1 contre 1, capable de donner la victoire à son équipe en une seule accélération. 

Autre cadre en difficulté sur ce début de compétition, le maître à jouer, Kevin De Bruyne. Lui n’a pas les mêmes soucis que son capitaine. Titulaire indiscutable dans le collectif de Pep Guardiola, il est dans une forme étincelante avec Manchester City. Mais son mondial est jusqu’à présent très en-deçà de ce à quoi il nous habitue en Premier League. Lui qui à l’habitude de se faire remarquer par ses passes bien senties, c’est dans un autre domaine qu’il fait parler de lui : les déclarations. Hors du terrain, il n’est pas au niveau et sur la pelouse, ce n’est guère mieux. Le milieu belge a perdu 27 ballons face au Maroc. Un record puisque c’est le deuxième moins bon total pour un joueur belge au 21ème siècle. Ironie du sort, il est le détenteur de cette édifiante statistique (28 ballons perdues face à la France en 2018).

Ce ne sont pas les seuls à afficher un niveau loin d’être convainquant. La charnière Vertonghen - Alderweireld passe au travers de son début de mondial. Romelu Lukaku, lui, est arrivé à Doha blessé. Pas dans le groupe face au Canada, il aura joué une dizaine de minutes face au Maroc. Et après un début de saison compliqué à l’Inter, difficile à croire que l’ancien blues sera à son meilleur niveau face à la Croatie

La colonne vertébrale est toujours la même qu’en Russie mais les joueurs ont considérablement baissé en termes de niveau de jeu. Les contres performances des cadres se ressentent sur le terrain et globalement sur les résultats. 

Une ambiance glaciale

Didier Deschamps est un partisan de la vie en communauté. L’important est que le groupe vie bien comme on aime le rappeler. Cette notion de groupe qui est chère à notre sélectionneur prend tout son sens lorsque l’on voit les tensions dans l’effectif belge. L’ambiance est délétère en interne, certains joueurs ne se parlent plus. Vertonghen a notamment envoyé une pique à Kevin De Bruyne en conférence de presse : « Nous ne créons pas beaucoup devant, presque rien en fait. Cependant, nous avons beaucoup de qualité. Peut-être aussi que nous attaquons mal parce que les gars-là (les attaquants) sont trop vieux. » Thibaut Courtois et Eden Hazard ont beau démentir les mauvaises relations entre joueurs, la bonne humeur n’est pas au beau fixe et à un jour d’une rencontre capitale face à la Croatie, cela ne présage rien de bon pour les Diables Rouges.

Coatie - Belgique

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